L’arbre turquoise (voir article) est une fiction sur l’exil d’une famille russe, issue d’une ferme collective et pacifiste proche de Tolstoï. Le voyage de réfugiés en quête de paix et d’une terre où planter l’arbre du pardon.
Issus d’un mouvement anabaptiste, Ivan, Rachel et leur fils Mikhaïl, paysans épris de vérité, engagés dans le mouvement pacifiste toltoïen, fuient la guerre civile en Russie pour trouver une terre de paix. De rencontres en péripéties, ils vont au-delà de la liberté à laquelle ils aspirent : ils découvrent la voie turquoise de la réconciliation, l’arbre de vie planté jadis par les grand-mères.
Solidarité dans l’exil. Intégrité face à la discrimination et persévérance dans les choix de l’enfance. Être son propre maître pour rendre vivant ce qui nous a été transmis. Importance du partage, du travail des mains et la non résistance au mal par la violence. Le pardon est nécessaire pour ne pas vivre dans la rancœur ; il est une voie qui conduit à la réconciliation. L’amour, comme loi première de la vie, est une force de dignité. La spiritualité est synonyme d’humilité.
Cette histoire est celle du retournement vers soi, qui permet compréhension et acceptation. Dans les épreuves et les échecs, seul le choix libre permet la maturité et la satisfaction. La lutte pour la dignité demande patience, simplicité et authenticité. Elle relate aussi les communautés autochtones au Québec. Voir aussi le chant du tambour.
J’ai eu l’occasion de côtoyer des Anabaptistes et je suis engagé sur la voie de la non-violence.
Tolstoï est présent tout le long du roman, par des citations et des réflexions d’Ivan et de Rachel.
Le roman est très addictif, de par les péripéties qui s’enchaînent, et la Quête de cet arbre turquoise, quête ultime, plantée jadis par les grands-mères.
D’où une réflexion de paix, et d’importance des anciens et de leur enseignements.
Le récit est très agréable à la lire, parsemé de citations et invite à la réflexion, et à la découverte d’une belle histoire.
Un travail d’écriture très bien maîtrisé par la mise en page et le déroulé des événements.
Car oui, comme “Le chant du tambour”, l’auteur nous propose ici également une histoire magnifique.
L’écriture est poétique, douce, agréable, et Jean-Luc Bremond sait peindre des images d’une grande beauté, nous donnant, le temps de cette lecture, un temps pour savourer.
On se retrouve ainsi dans un roman singulier, qui se situe entre un conte initiatique et une quête existentielle, dans lequel la nature devient un personnage à part entière.
Et nous voici plongé dans une histoire superbe, une quête identitaire, où la nature se fait le miroir de l’âme humaine.
https://patrickjamesnc.substack.com/p/larbre-turquoise-mon-avis
L’arbre turquoise est une belle surprise. Jean-Luc Brémond nous entraîne dans un voyage à la fois historique et intérieur, à travers la fuite d’Ivan, Rachel et Mikhaïl, une famille anabaptiste cherchant la paix au cœur du chaos russe. L’écriture est simple mais profondément poétique, presque méditative, comme une prière murmurée à la terre et au vent.
J’ai été particulièrement touché par la dimension spirituelle du roman : la « voie turquoise » évoque une réconciliation avec soi-même, avec les autres et avec la nature. On sent que l’auteur parle d’expérience, lui qui vit selon les valeurs qu’il décrit cela donne une authenticité rare à son récit.
Ce n’est pas un livre d’action, mais un récit de transformation et d’espérance. Certains passages sont un peu lents, mais ils participent à cette atmosphère de contemplation et de paix retrouvée.