Histoire d’amour d’une femme soufie. Le roman le choix de Firuze se situe au Moyen Âge, dans la cité des Califes et l’Iran, jusqu’au porte de l’Extrême-Orient, dans un univers soufi. Il raconte l’amour passionné et douloureux de deux amants qui les transporte au-delà de ce qu’ils s’étaient imaginés.
Résumé
Au Moyen Âge, entre la Mésopotamie et l’Iran, deux jeunes gens se rencontrent au sein d’une caravane, Celle-ci est perturbés par un méditant soufi obstruant le passage. Pour se marier, ils omettent de dévoiler leur appartenance à chacun des deux courants qui divisent l’Islam. Le secret est découvert. Alim est contraint de fuir avec elle. La dignité de femme libre exige des sacrifices. Commence un chassé-croisé teinté d’attente et de malheur.
Histoire d’amour d’une femme soufie
Qu’il est difficile pour une femme de pouvoir librement choisir d’aimer quand la loi des hommes permet qu’elle soit répudiée.
L’histoire relate les débuts du soufisme entre Afghanistan et Turquie, dans des communautés ambulantes autour d’un maître. Les croisades chrétiennes, guerres saintes de Saladin déstabilisent peuples et régions ; les conquêtes mongoles menacent depuis l’Orient. Dans ce contexte tendu, la soif d’amour et d’authenticité d’Alim et Firuze domine. Ils se croisent et se séparent dans une commune quête de liberté.
Une légende antique en Perse et Mésopotamie écrite au passé simple ; à l’exception des entêtes de chapitre qui reprennent des poèmes soufis.
Histoire d’amour d’une femme soufie : extraits
Les larmes
Au détour du sentier, des chèvres paissaient dans un champ buissonnant, parsemé de taupinières et de terriers. Au loin, reposait une masure basse, en brique de terre crue et chaulée d’ocre. Une fillette se figea à la vue des voyageurs. Pour ne pas l’effrayer, Alim la salua de la main, puis il alla à sa rencontre.
« Bonjour Gol, je suis Alim ton oncle. Veux-tu prévenir ta maman que je suis revenu ? »
Après avoir dévisagé un à un les inconnus, la fille se précipita chez elle. La troupe lui emboîta le pas. Sur le seuil de la porte, une femme attendait, un bébé dans les bras. Alim remarqua les larmes dans les yeux relevés de khôl ; étaient- elles de peine ou bien de joie ?
Le choix
Firuze laissa ses yeux effleurer les flots, deux iris ébène glissant sur un émail bleu céruléen et strié de vaguelettes sombres. Elle se remémora le cercle soufi fondé par Yazavi, dont les membres pleuraient alors son décès. Les femmes n’y étant pas admises, elle s’était tenue à l’écart pour écouter les chants des frères, certaine que sa place était dans une communauté mixte où elle vivrait avec son époux ; ou bien exclusivement féminine, s’il souhaitait poursuivre sa quête. Alim ne pouvait s’imaginer un instant les projets secrets de sa compagne, tant il était certain qu’elle le suivrait jusqu’à ce qu’il trouvât la paix et y bâtisse leur maison. L’aimant à la folie, Firuze ne se sentait pas d’abîmer son espoir. Seulement, sa féminité ne pouvait se résoudre à vivre dans l’ombre d’un homme, aussi aimant qu’il fût, en répondant à son désir d’avoir des enfants.
Très beau