Des histoires de voyages dans le monde et dans le temps. Le respect, l’entraide, l’art et la culture comme moyens de résister aux suprématies et d’accéder à la paix. Cet article présente mon parcours dans l’écriture de romans de quête de liberté, historiques et contemporains. À tord ou à raison, je n’utilise pas
ChatGPT.
Scénarios
Rien de me prédisposer à écrire des livres que je lisais alors à foison, après avoir privilégié les bandes dessinées, lors de ma réclusion en communauté. Des romans policiers, d’aventure et historiques principalement. Je rêvais éveillé des scénarios de vie en montagne, en films et en musique, afin d’extirper de mon intériorité l’expression de mes aspirations au service de l’humanité. C’est à l’occasion de tensions dans le lieu où j’avais choisi de planter mes pieds, que je me suis mis à coucher sur le papier des pensées sur mes expériences dans ce microcosme qu’est la collectivité. Les fruits de mes observations, de mon écoute et de mes ressentis durant ces trente dernières années ; en référence avec ma longue histoire d’enfant dans cette autre microsociété qu’est la famille. La mienne était ouverte à l’entraide et recevait pas mal de monde au sein de son foyer. D’où mon goût pour la fraternité. Voici quelques extraits de mes débuts d’écrivain; sur un fond optimiste, je dois dire.
Histoires de voyage dans la relation
Un premier de cordée ouvre la voie et tire ceux qui lui sont accrochés.
Un dernier de cordée rend sure la voie et conduit ceux à qui il est accroché.L’humilité c’est la douceur dans la relation et ainsi être plus fort en s’abaissant.
Être cohérent c’est exprimer, dans ses gestes et ses paroles, la sincérité de son intention.
L’authenticité est la transparence de la communication.
J’écoute en l’autre ce que je dis. J’écoute en moi ce que dit l’autre.
De la liberté de la bonté naît la force de la douceur qui instaure le respect.
La simplicité c’est renoncer à accaparer l’attention et la reconnaissance d’autrui , à utiliser tout être pour son intérêt propre ou son ambition personnelle.
La comparaison tue l’individualité.
« Tes écrits sont trop secs » disait mon père, pourtant très intéressé à ce que j’écrivais. Il faut dire que je n’utilisais pas de machine à écrire ou d’ordinateur et que mon écriture était plutôt illisible. Il est vrai que ma prose était maladroite et très synthétique. Qu’importe ! « Puisque mes écrits sont trop secs, alors je vais écrire des romans. »
Histoires de voyages désertiques
Les sujets sont venus très vite. Ils tournaient principalement sur les peuples (une réminiscence de mon intérêt pour l’ethnologie), la nature, le rêve, la spiritualité et le combat pour la dignité.
Au rythme du cheval
Il y a environ neuf ans, durant les pauses à marcher dans la nature, j’ai commencé par laisser l’imagination travailler. Tôt le matin, mon activité de boulanger aidant, j’ai commencé par le cheminement d’un klezmer, un musicien juif de Roumanie, étant un féru de ces danses. Le parcours d’un jeune amérindien a pris la suite. Ainsi que le voyage d’enfants mongols et la libération de quatre garçons africains, esclaves en Louisiane. Sans attendre, j’ai poursuivi avec l’exil d’une famille anabaptiste, fuyant les guerres post révolution en Russie, la rencontre de Bogomiles bosniaques avec des Cathares de ma région, au Moyen Âge. Puis, la traversée d’une personne en communauté. Un prétexte pour libérer les réflexions que la vie dans mon collectif m’avait inspiré. Ensuite, j’ai décrit l’errance d’un couple iranien et irakien, au Moyen Âge. Des chercheurs de paix au sein d’une confrérie soufie. Enfin la rencontre de musiciens palestiniens et israéliens. Une approche très délicate à ce jour
À-tâtons
En quelques mois, toutes les histoires se sont glissées entre mes doigts et le clavier d’ordinateur. Des manuscrits épurés, gonflés de fautes, d’erreurs de syntaxes et répétitions. Mais le squelette était formé. J’ai mis beaucoup de chair et j’ai intégré des dialogues. J’ai retranché, rajouté, changé, placé des éléments perturbateurs, multiplié les intrigues et réduit le nombre de protagoniste. Sur le conseil d’amis et d’auteurs. Puis, je les ai repris un par un et j’ai tenté ma chance chez un éditeur en envoyant mes tapuscrits.
Histoires de voyages précipités
En écrivant, je voyage et me délecte des sensations des personnages. Je fais beaucoup de recherche pour rendre crédible le contexte historique, géographique et culturel. Je marche longtemps et je laisse les histoires se dérouler. Tôt le matin, puisque je suis boulanger, je les restitue sur l’écran. Je peaufine durant les siestes et les dimanches. Les journées s’allongent donc de mots, corrections, pains, pots, danses, réunions, éducations, repas, au détriment des autres passe-temps.
Premier pas
J’ai eu plusieurs réponses positives pour mon premier roman écrit au présent. Mais, il fallait payer. J’ai donc prospecté, jusqu’à trouver une maison d’édition suisse à compte d’éditeur. Je n’ai pas hésité. Joie et panique en même temps. Comment les lecteurs allaient-ils l’apprécier ? Une désillusion. Le roman serait bien édité, distribué et référencé, mais non diffusé. Je devais faire en faire la publicité et démarcher des librairies. Et là, je n’en avais pas le temps.
Deuxième pas
J’ai tenu compte des remarques des lecteurs pour écrire mon deuxième roman, cette fois au passé, tel un récit initiatique. Je l’ai retravaillé en parallèle de la correction de mon troisième roman accepté par une autre maison d’édition. Je me suis hâté de le soumettre à celle qui avait publié le premier livre. Une autre maison mieux diffusée l’a accepté en même temps. Mais il était trop tard. Mon roman a rejoint son frère aîné dans le catalogue de vente.
Histoires de voyage épuisant
En raison du manque de disponibilité pour diffuser mes romans, j’ai pris d’assaut les réseaux sociaux; j’avoue, avec une certaine réticence. Une page Facebook, Instagram (vite abandonné), Twister (idem), Linkedin, YouTube, un blog, un site puis celui-ci en suivant une formation pour le réaliser dans les normes Google. Sans succès pour les ventes. J’ai démarché des librairies et participé à un salon. La foule, c’est pas mon truc. C’est prenant tout ça ! Certes, j’aurai pu payer des prestataires de services; mais, je ne roule pas sur l’or. Je ne sentais pas très à l’aise à m’offrir sur la place publique, tel une marchandise.
Troisième pas
J’ai corrigé mon troisième livre avec mon éditrice. Ce qui m’a permis d’apprendre à écrire et de trouver, peu à peu, mon style. Des formations en hypnose (voir mon site et en PNL m’ont aidé à passer de la narration aux sentiments, émotions et ressentis des personnages de mes romans. Je n’ai pas lésiné sur les péripéties subies par mon protagoniste.
Quatrième pas
Un roman d’amour difficile dans un contexte moyenâgeux, publié par ma première éditrice. Pourquoi chercher ailleurs? même si le livre reste au placard. Je n’ai pas hésité à y placer des poèmes de Rûmi et d’autres mystiques soufis. Ce fut l’occasion de présenter mes livres devant un public indulgent. Toujours la paralysie pour les ventes.
Histoires de voyages d‘expérience
Pourquoi ne pas raconter mon vécu sous forme de fiction? Je me suis laissé aller à l’imagination. Comme tout roman est une autobiographie, il n’est pas vraiment nécessaire de dissimuler les ressemblances.
Cinquième pas
Il n’était pas aisé de conter la traversée dans une communauté. Bien qu’elle soit fréquente dans le monde, tribus, clans et villages, elle est atypique dans nos sociétés modernes. À contrecourant de la tendance à l’individualisme et au repli sécuritaire ; souvent perçu comme des dérives sectaires. Sauf quand elle renonce à la suprématie idéologique. L’être humain est très vite rattrapé par la violence, le pouvoir et le profit.
J’ai tenté une troisième maison d’édition pour ce livre de réflexions. Un plouf dans l’eau.
Histoires de voyages sur place
Une longue pause sans publication qui correspondait au temps de confinement. Pour, finalement, reprendre les écrits en restés en rade. Un temps de formation afin de mieux me connaitre, me réorienter et apprendre des nouveautés.
Sixième pas
D’origine protestante par mon père, je suis revenu aux racines de cette culture. J’ai eu l’occasion de rencontrer des Anabaptistes : Quakers, Huttérites, Mennonites… Des pacifistes qui refusent de tuer et de contribuer en aucune façon à la guerre. Léon Tolstoï, qui parlait de l’amour comme loi première de la vie, les a ardemment soutenu. Une occasion de revenir à la non-violence et de développer le thème du pardon.
Histoires de voyages dans le futur
Malgré le peu de ventes de mes livres, je poursuis l’écriture de mes romans ; cela me fait du bien. Je m’investis aussi pour mon site afin d’accompagner mes livres jusqu’au lecteur. C’est un brin plus rébarbatif que de voyager dans l’imaginaire, les peuples et le temps.
