Voyage dans le temps présent. Se connecter est une pause dans l’instant présent. Voici quelques pensées sur le temps qui passe.
Voler tel un aigle se faufilant entre les nuage. Planer dans le ciel bleu, Se faufiler dans la caverne de l’inspiration. Se laisser aspirer par la lumière de la création.
Voyage dans le temps présent : en profiter
Prendre de la hauteur de vue en déployant les ailes de la tranquillité.
Se connecter et ralentir
Se connecter à son espace intérieur pour laisser rentrer la lumière extérieure. Permettre à la clarté profonde de surgir en improvisation. Se détendre sans tout anticiper. Ralentir, s’autoriser une bonne pause en paressant et prolonger ce moment délicieux en s’activant.
Prendre une tranche du présent et digérer l’instant
Je goûte à la joie d’accomplir mon quotidien. Bientôt viendront les idées ou une nouvelle façon d’exprimer mon intériorité. Opiniâtre tel le loup poursuivant sa proie, puissant comme l’ours soignant les ombres. Je plonge dans les eaux colorées de l’imagination pour atteindre les rives incarnées de la réalisation.
Voyage dans le temps présent : vivre et ressentir
Je dresse un feu dans la nuit et danse jusqu’à retrouver la flamme embrasant l’esprit ou la chaleur embaumant mon corps. Au son du tambour martelant mon cœur, j’écoute les formes qui se dessinent dans mes yeux. La paix habille mon âme de son parfum d’éternité.
Se connecter à l’océan
Alterner le travail concret, tel celui des mains, et l’expression artistique. Un équilibre serein. Quand la nature est à la porte, la marche est le poumon dans lequel circule la création. La musique, l’oreille où rentre l’inspiration. La danse, les pieds sur lesquels s’appuie l’improvisation. Le silence, le vide où s’élève le lendemain ; quand, tôt le matin, les doigts oseront dessiner l’imagination. Quand les soucis éloignent l’aspirant des forêts, rivières et lagons, l’écriture peut-être le rêve faisant rentrer l’océan et reculer l’espace du temps.
Voyage dans le temps présent : lâcher-prise
J’aime arpenter les sentes parfois boueuses de l’Escandorgue, des falaises boisées de buis et de genévriers. Je m’y abreuve de silence. Comme l’eau coule de la petite source fidèle à la mer imposante, je me laisse emporter hors du temps et irradier de détente. Les pensées scandent mes pas ; je m’impose le vide. Le vent me parle de simplicité, les feuilles de réalité et les plantes de facilité ; pourquoi s’inquiéter ? Un chevreuil passe ; un rêve éveillé. Des chasseurs crachent leurs balles et ouvrent des chemins ; une occasion de parler.
Se connecter à la sérénité
Se former pour aider ceux qui peinent, tourner la terre pour embellir les chaumières, panifier la pâte pour satisfaire les palais. Autant de raisons de ne pas se tourmenter. J’essaie de lâcher la résistance et d’accueillir la fécondation. L’inspiration mâture dans la forge du temps.
Je m’impatiente dans des futilités, m’inquiète de ce qui me relie à mon histoire, appréhende le changement, attends le déclic. Je récolte l’intranquillité et m’éloigne de l’équanimité.
Voyage dans le temps présent : se détendre
La détente est l’amie du corps et de l’âme. Trouve-t-on la détente en fuyant les champs de bataille ? Elle est présente dans l’action comme dans l’inaction. Son coin de prédilection est le silence dans les gestes et la voix.
Se connecter au silence.
Des suspensions dans les journées sont tels les silences sur une partition. Un rythme dans une mélodie agréable à jouer et à écouter. Ils permettent l’équilibre. En se limitant au minimum pour sa tranquillité, la tension grandit en moi et alentour. En excellant dans la générosité, la détente me comble et contamine mes proches.Le silence est un ami.
Voyage dans le temps présent : la nature
Pour illustrer ce qui précède. La nature est partout présente dans mes romans.
Quand Albert Einstein donnait une conférence dans les nombreuses universités des États-Unis, la question récurrente que lui faisaient les étudiants était :
Vous, Monsieur Einstein… Croyez-vous en Dieu ?
Ce à quoi il répondait toujours :
– Je crois au Dieu de Spinoza.
Seuls ceux qui avaient lu Spinoza comprenaient …
La nature ?
Spinoza avait passé sa vie a étudier les livres saints et la philosophie, un jour il écrivit :
Je ne sais pas si Dieu a réellement parlé mais s’il le faisait, voici ce que je crois qu’il dirait au croyant :
Arrête de prier et de te frapper à la poitrine !
Ce que je veux que tu fasses, c’est que tu sortes dans le monde pour profiter de ta vie.
Je veux que tu t’amuses, que tu chantes, que tu t’instruises… que tu profites de tout ce que j’ai fait pour toi.
Arrête d’aller dans ces temples sombres et froids que tu as construit toi-même et dont tu dis que c’est ma maison !
Ma maison est dans les montagnes, dans les bois, les rivières, les lacs.
C’est là où je vis avec toi et que j’exprime mon amour pour toi.
Arrête de m’accuser de ta vie misérable,
Je ne t’ai jamais dit qu’il y avait quelque chose de mal en toi, que tu étais un pécheur, que ta sexualité ou ta joie étaient une mauvaise chose !
Alors ne me blâme pas pour tout ce qu’ils t’ont dit de croire.
Arrête de ressasser des lectures sacrées qui n’ont rien à voir avec moi.
Si tu ne peux pas me lire à l’aube, dans un paysage, dans le regard de ton ami, de ta femme, de ton homme, dans les yeux de ton fils…Tu ne me trouveras pas dans un livre !
Respect
Arrête de te faire peur.
Je ne te juge pas, je ne te critique pas, je ne rentre pas en colère et je ne punis pas.
Je suis pur amour… je t’ai rempli de passions, de limitations, de plaisirs, de sentiments, de besoins, d’incohérences…et je t’ai donné́ le libre arbitre…
Comment puis-je te blâmer si tu réponds à quelque chose que j’ai mis en toi ?
Comment puis-je te punir d’être ce que tu es, si je suis celui qui t’ai fait ?
Tu penses réellement que je pourrais créer un endroit pour brûler tous mes enfants qui se comportent mal, pour le reste de l’éternité ?
Quel genre de Dieu peut faire ça ?
Si j’étais ainsi, je ne mériterais pas d’être respecté.
Si je voulais juste être vénéré, je n’aurais peuplé la terre que de chiens. ..
Respecte tes semblables et ne fais pas ce que tu ne veux pas pour toi.
Tout ce que je te demande, c’est que tu fasses attention à ta vie, que ton libre arbitre soit ton guide.
Joie
Toi et la nature vous constituez une seule entité …alors ne crois pas que tu as un pouvoir sur elle.
Tu fais partie d’elle. Prends soin d’elle et elle prendra soin de toi. J’y ai mis et rendu accessible tout ce qu’il y a de bien pour toi et j’ai rendu difficile d’accès ce qui ne l’est pas. Ne mets pas ton génie à y chercher ce qui est mauvais pour cet équilibre. À toi de garder intact cet équilibre.
La nature elle, sait très bien le garder, juste ne la trouble pas ! Je t’ai rendu absolument libre. Tu es absolument libre de créer dans ta vie un paradis ou un enfer.
Je ne peux pas te dire s’il y a quelque chose après cette vie, mais je peux te donner un conseil,
Arrête de croire en moi de cette façon,
Croire, c’est supposer, deviner, imaginer.
Je ne veux pas que tu croies en moi, je veux que tu me sentes en toi. Que tu me sentes en toi quand tu t’occupes de tes moutons, quand tu abordes ta petite fille, quand tu caresses ton chien, quand tu te baignes dans la rivière….
Exprime ta joie et habitue-toi à prendre juste ce dont tu as besoin !
La seule chose sûre, c’est que tu es là, que tu es vivant, que ce monde est plein de merveilles…et que dans toutes ces merveilles tu es capable de savoir exactement ce dont tu as vraiment besoin.
Ne me cherche pas en dehors,
Tu ne me trouveras pas….
Je suis là… La nature,
Le cosmos… C’est moi.
Voyage dans le temps présent : le tapis
Comme le dit Gilles Vigneault : « l’après se prépare maintenant. Le musicien chante l’humour, joue l’amour et danse la vie. Ses mélodie s’égrainent en chemin et emplissent ses poumons de joie. Ses journées se tissent de lumière et de multiples couleurs. Elles sont mêlées d’empathie et de bienveillance. Elles recouvrent l’obscurité et relèvent l’humanité. Il lui reste la légèreté et la gratitude d’être vivant.
Un sourire d’amitié
Je respire la nature et goûte au présent. Ma vie est en jachère ; elle a travaillé le passé, transmis l’instant et saisi l’aile de demain. Après les sillons du bouleversement, viennent les moissons des remerciements. La lumière devient le discernement. Il y a un avant et un après ; le fil en est la joie.
Avancer sans réfléchir et agir sans en faire grand cas. Quand je revisite mes romans, outre qu’ils dévoilent mon jardin secret, je réalise que deux d’entre eux sont mon chant. La mélodie du respect et la danse de la voie. En battant mon cœur sur la Mère des vivants, j’interprète les sons des éléments ; lesquels rient tels des enfants. Errance ou enracinement ?
En se nourrissant du ciel et de la terre, humblement, l’arbre reste droit. Il rêve son élan et marche sous les étoiles du temps. Il nous sourit d’amitié et nous soutient dans nos choix. Avec les minéraux, végétaux et animaux, il guide l’humanité pour fleurir de solidarité.